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EtoilePerdante [Part. 2]

EtoilePerdante [Part. 2]
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EtoilePerdante [Part. 2]
24 août 2011

"Some days her shape in the doorway/ Will speak to me/..." [IRON & WINE]

[M]

                    M. comme manque. Il y a un goût amer ici là. Je n'ai pas allumé mes bougies encore car il ne fait pas sombre, mais c'est tout comme.

                    Je crois avoir jeté le paquet désormais. P. et moi = 2 ans et une relation biaisée, virant aux sms de surive. Cela m'a rendu triste de ne pas l'être.

                    Le prof. Dans un mail, je lui ai lâché mes numéros. Sans nouvelle, je m'accorde à penser qu'un sms serait le signe d'un acquiessement. Je passe mes jours à attendre. Sans espoir, je le renie. Onze jours plus tard, je reçois un mail alors que je rentrais en compagnie de P. ... L'en-tête, son nom, me disent que la réponse par mail est le moyen de me dire non, laisse-moi, sale dingue. A ma surprise, il me dit qu'étant en vacances, il m'enverra un "ptit texto" en rentrant. Dépassée. Et qu'il rajoute que si j'ai "besoin d'aide pour la prépa... [il serait là]". Terrassée. Je lui répond et aujourd'hui, cela fait onze jours que je n'ai aucune nouvelle, ni par mail, ni par autre chose. L'attente est longue. M. comme manque en fait.

                   Je passe mes journées à chercher celui qui ne sera qu'une connaissance passante, un coup de froid.
J'aimerai être entre Gambetta et Bagnolet. Flâner dans ses rues, le rencontrer peut-être. Ou au concert, où je n'ai de cesse que de l'imaginer accompagné. Ce prof. On ne sera jamais. Malgré les rêves, les mains, les paquets de gateaux vides, les coups de feu dans le vide, son sourire, les yeux pétillants.
                    
                    MAIS le PIRE, l'impression qui m'habite ne m'est pas inhabituelle. On s'attachera sûrement, et le tour fait, je m'en irai, comme d'hab' en fait.

                   Je ne dors pas, je repense et regarde "Precious" et "Lost In Translation", me rappellant ces épisodes de ma vie. Je continue à me bourrer comme une âne et j'aimerai me faire vômir, ou simplement m'empêcher de manger. Cette maigreur que j'adore et qui m'a quitté, ces vêtements qui m'absorbent. Le regard souligné.

                   Je pourris en dedans, je tombe et il n'y a pas de filet. Et quelqu'un d'autre a essayé en fait de me le faier aussi. 6 ans. J'ai refusé. Je me rappelle du moment où j'ai hésité, pensant être condamnée à y être soumise. J'ai honte et je meurs de moisissures. J'aimerais le dire au fuckin prof en vacances parce que c'est impossible de tout raconter à la psy, à Kha ou P. C'est juste impossible de dire à d'autres le mal qu'on a eu car ça tue rien qu'en le disant, rien qu'en y pensant, étonnée d'en sortir encore vivant. Le génocide de toutes les parties du corps et du cerveau. Sans famille, sans confiance, que de l'amour par dépit. Se détester chaque jour un peu plus et se battre avec les autres.

                  S'il pouvait revenir et on irait dans un coin sympa, même manger, je buverai pour être sûr de parler. Je l'attend, à défaut de me trouver moi-même.


Iron and wine - fever dream

 


"Fever Dream" - Iron & Wine




 

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19 août 2011

"Where did you go?.. I don't wanna know../.." [JETS OVERHEAD]

C'est juste là, posé sur moi, empreint de toi.
Moi et ma solitude sommes une attitude pleine de couleurs, virevoltes tous les pans de ma jupe, sans soupçonner la moindre imperfection, le moindre défaut.

J'ai juste atteint un point de non-retour, où l'on peut commencer à crier et pleurer (mais c'était déjà fait). Peser le pour et le contre revient à se coudre. Je démens tout alors que je le sais. Bientôt ce sera mort et je serai éperdue.
Je refais le monde dans ma tête, le même que le précédent. Juste plus scintillant, plus criant quand il ne sera plus.

Rongée. Impatience et incertitude cohabitent depuis une éternité.

Je suis sure aujourd'hui de moi; mauvaise et éternellement. Quand P. partira, je pleurerai et quand le prof se manifestera, je crierai.
Alors je ne voudrais plus être. Avant d'avoir imaginer et atteint l'autre monde refait, toujours plus brillant que le précédent.

Au fil de la musique, je me mutile. L'âme et les mains, et là. Je serai partie un jour je l'espère. Dans une petite cellule, arrêtant vraiment de manger. De la vermine je vous dis.



"Where Did You Go?" - Jets Overhead


3 juillet 2011

"Sat on the floor, in a grey grey room..." [DAMIEN RICE]

[Surely guilt]

          Eviter de revoir les passages pour ne pas comparer. 
          Pourquoi suis-je ainsi? Si insatisfaite, si dure avec les autres, supplice & rancoeur sont les attributs à offrir.

          J'aimerai pouvoir me décharger de toute cette charge émotionnelle et revenir sur la ligne tracée. Eviter de faire du mal à d'autres, mêmes les moins méritants. Revendre ce que j'ai appris, vu, entendu. Dès que mon esprit n'est pas prisonnier du travail, il s'en va vagabonder dans un passé fumant où j'ignore si la vérité commence où mes turpitudes cessent. Je me suis forcée à oublier, tellement que les souvenirs sont flous mais ils surgissent et les détails reviennent.

         Je me disais que c'était normal avant. Ces traitements. Je ne savais pas. Les mots exacts raisonnent, impossible de les répéter. J'ai honte bordel. Je m'imagine enfin les dire, au prof. La psychiatre veut qu'on avance et on en parle pas. Mais je crois que ma bouche veut les dire, pour qu'ils sortent à jamais. J'attend son mail, au prof. Il m'a répondu étonnement vite hier (à ce que je lui ai envoyé samedi). "On se parle, c'est tout. Je ne me demande pas pourquoi, c'est pas à moi de demander ça". 

         Je me force presque à envoyer des mots doux à P. Je veux qu'on redevienne comme avant ptn de mrd. Pourquoi on ne s'aime plus? Pour rien en plus! Mais pourquoi? J'étais revenue, pas à moi, mais à quelqu'un que je connaissais pas, quelqu'un de mieux et pourtant c'était moi. Plus envie de parler, plus envie d'aimer, plus envie de rire, plus envie de se voir. Tout semble être une aventure guerrière où tout est impossible. Je m'éloigne et lui ne suit pas. Impossible de faire le zouave pour deux; si je ne suis pas sur-investie, il devient ennuyeux et ... et ça ne marche plus. Et je cours vers l'oisiveté.

         Le prof me répond qu'il sera là, sa disponibilité est presque redondante. Il veut savoir, sans me bousculer, on veut se voir, comment le dire. Je culpabilise, l'aller sera sans retour et je n'avais pas prévue de partir. P. Il m'a sauvé la vie. Je fous tout en l'air comme d'hab'. Il retombera le premier à terre, écorché et pleins d'égratinures. On pleurera si cela advient et en fait, l'envie-monstre du prof je la réalise et je ne veux pas qu'elle se produise. Retrouver ce qu'on perd avec les gens, l'a-t-on réellement déjà eu ou su?

        Je partirai loin dans mon rêve. Seule, évident. Pour ne pas m'attacher, pour ne pas déchirer quiconque. Etre là, exister pour, par et uniquement en moi. Connaître la fin seule et ne pas connaître celle des autres.

        Demain les résultats finaux, la suite sera décidée. Dans deux mois, dans six mois, où ce cadavre traînera, qu'il devra supporter.

"Grey Room" - DAMIEN RICE


1 juillet 2011

"No much making sense/.../ From scratch begin, again../..." [ALANIS MORISSETTE]

[Des abîmes coronaires]

          C'est toujours moi.
          J'avais envie de parler. Une fois j'avais envoyé un "vous êtes là?", juste parce que j'étais comme maintenant. Je ne suis pas sortie, juste fait un tour et je finis l'alcool dans ma cellule. Du Malibu là. Envie de parler mais pas forcément qu'on me réponde comme au téléphone, au tac au tac des trucs bâteaux, même si j'ai envie d'appeller.
         Les mutations génétiques, je m'en fiche en fait, j'ai eu l'habitude des jambes en compote, sauf qu'il y a dix ans, je ne savais pas pourquoi. J'ai peur de faire narcissique. Je complexe beaucoup, pas trop ne le voit, je braille en permanence alors que j'essaie d'y remédier. J'ai redoublé oui, et là, c'est mort pour la cinquième année. Le présentiment est plus fort chaque fois. Tant pis, ça sera ça. Il y a des choses qui se sont produites étant petite. Ca a commencé, j'avais cinq ans. Je m'en rappelle car je portais tout juste mes premières paires de lunettes, mes affreux octogones parmes. Ca s'est arrêté bien trop longtemps après, 13. Très peu savent, ceux avec qui j'ai été seulement, même les ploucs. Aucune amie. L'année dernière, je crois qu'il a failli recommencé, j'étais encore ivre ptn, et j'ai dormi où on m'a posé. Je préfère ne pas savoir parce que ça me tue de peur. Je dors tard à cause de tout ça. Bien évidemment, ça me revient parfois, parfois souvent. Bizarrement, je trouve pas que ça a été le pire. Je suis en hostilité permanente avec la smala. Ca doit être inconscient. Elle avait avalé des tas de médocs, et je rentrais de l'école, j'avais 8 ans. Tout ça car elle partait avec mon beau-père (un type bien par ailleurs). J'ai pleuré sur sans appeller les pompiers. Après son année en maison de repos, où je logeais ailleurs, j'avais un nouveau foyer, c'était étrange. Tout ça. J'ai déménagé huit fois à cette période. Je détestais car j'étais routinière. Mais des tas d'autres choses justifient l'hostilité. C'est dès la stabilité retrouvée que ça a commencé, je n'ai plus été pareille. Franchement, je comparais ça à une sensation physique: tirailler. Tirer dans tous les sens. Mon autre père, le biologique, j'ai des nouvelles comme pour le vent, de temps en temps. Ca doit bien faire 3 ans que l'on ne s'est pas vu alors qu'il est juste dans le 91.
          Je suis suivie comme je te l'avais lâchée, ça fera un an et demi et je me demande si elle ne veut pas me voler mes cotisations aussi.. Y a eu des progrès quand même. A un moment, j'ai craqué et ai arrêté d'y aller mais j'ai compris aujourd'hui que psychiatre c'est pas pour les fous mais pour les gens qui veulent y aller. J'ai fait une petite déprime, j'étais sous Prozac il y a un mois encore.
          Mais je recommence à broyer du noir maintenant. Raconter tout ça à (le prof), je vois pas le rapport mais j'avais envie. C'est juste que ça passait bien. Ai-je tort de t'écrire tout ça? Je ne veux pas de réponse policée, ni compassion, ou autres nunucheries, j'ai dépassé tout ça. 

            Juste te parler, te voir, t'écrire, t'...


"Not As We" - ALANIS MORISETTE



           
         

29 juin 2011

"I could feel myself under your fate/.../ It was yo, breathless & torn/..." [MAZZY STARR]

[Ecartée]


          Je suis là, posée, comme ancrée, dans le sol, sur moi-même.
          Je n'ai pas validé le semestre, je m'en foutrai un peu si je n'avais pas faite de demande de logement et de M2 surtout. M2 dans lequel je serai sélectionné par le prof. Déconcertée et déçue, surtout par le 2 de voies d'exécutions; je n'aurai pas parié si bas.
          Un peu perdue, décontenue. J'aurai ça à repasser, mais n'est pas vraiment le problème. La tenue du litige se situe pour le logement, pour le M2 qui me donnerait accès à ce logement, aux séminaires en prison et au temps dans une cellule où moi-même je détiendrai ma clé.
          
          Ca sent légèrement le chlore dehors, la lumière solaire donne le rendu authentique du vert des arbres. Je n'ai pas mis un pied dehors aujourd'hui. Je ne sais même pas quoi écrire. Peut-être j'enlève le surplus de mon ressenti avant d'écrire au prof car je vais lui écrire et me plaindre, et lui dire que je me sens mal, et qu'il me manque encore. J'ai envie de me mettre stone mais j'ai rien. Juste moi et ma mélancolie à deux balles. Et la mater qui nous traire comme des pestiférés. Et juste ça, tout ça.

          Qu'est-ce que je vais écrire? Des bribes de phrases me venaient pourtant en permanence, ayant hâte de lui parler. Mais le scénar qui est advenu là était totalement inattendu. J'ai appellé le secrétariat pour avoir les résultats avant leur publication. Alors j'improvise et tant pis si je m'emballe? Non. J'y vais avec des pincettes et des formules, et des entourloupes comme pas possibles. Je ne veux pas arrêter et je n'ai jamais voulu le quitter. Même boire un verre avec P ne suffirait pas, car je pense a prof, à l'univers du droit et des personnes qui le composent. 

         Et la clé de ma cellule, je la détiendrai cette fois. Une clé qui me donnerait la liberté.

EDIT: On m'a rajouté les 2 points manquants. Free. J'attend pour le M2 maintenant. Dans le cas contraire, je m'inscris à la prépa en janvier, directement.



"Into Dust" - Mazzy Starr




         

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22 juin 2011

"Je m'en vais avant de te détruire/Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais/Je m'en vais en te voyant sourire..." [MIOSSEC]

          [Tant pis]

When you try your best, but you don't succeed
When you get what you want, but not what you need
When you feel so tired, but you can't sleep
Stuck in reverse

And the tears come streaming down your face
When you lose something you can't replace
When you love someone, but it goes to waste
Could it be worse?



          C'est trop triste d'attendre d'être complètement perdue pour se lancer corps et âme dans l'écriture qui devient le seul-seul exécutoire. Une année s'est écoulée avant que je me ré-approprie le curseur et même si j'ai dû me manquer qu'à moi-même, ça devait être quelquechose puisque j'ai honte.         

          Au dernier post, et à cette ligne, c'est P. P mon amant, ami, amour. Le 16, 2 ans. Entre temps, l'année de droit s'est écoulée et une thrombose au passage. J'ai cru pouvoir m'en sortir seule, j'ai cru que j'allais enfin me noyer dans ce mythe sociétal imposé: stabilité, docilité, frivolité. En fait, non. Toujours le même dialecte que je cause, celui du cynisme et du foutu monde et cette foutue famille que je hais chaque jour un peu plus.         

          Quand la vie d'adolescente termine-t-elle, car à 25, on est censé être un jeune adulte?         

IMAG0215

*Le vide ordure de Satan, le coin d'une salle sale et une prise sur une salle des délibérations, ignorant tout de qui de quoi*


          Mars 2010: retombées dans des écueils de jalousie, traduit l'affection, ce n'est pas si mal en fin de compte. On fait les un an, c'était juste comme les un an d'un gosse: magique car c'est la première unité de temps quantifiable. Les mathématiques n'ont rien de magique, juste l'égo qu'on leur accorde, car elles font briller les étoiles, illuminer les ampoules et résonner des sons accorder sur les battements d'un coeur (meurtri même).         
          Eté 2010: j'ai alors intégré le fucking monde capitaliste et ai par la même assurer financièrement la prépa au CRFPA (tapez sur Google).         
          Septembre 2010: Disputes et réconciliation aux Sables d'Olonnes en Vendée, 4 jours avec P, purement bons.         
          Octobre 2010: M1 Droit pénal, ça y est, j'y suis, ce moment attendu. Beaucoup d'investissement, ne payant pas suffisamment au goût. Période froide et halletante.          
          Janvier 2011: Début de la Fluoxétine. Je suis à bout. A bout d'eux, les géniteurs égoïstes et à bout de ça, disciplines trop pressionnées. Ai-je les épaules?         
          Février 2011: Je commence un nouveau semestre, je tente de revoir le tout à la hausse. Avec P, ça se dégrade. Plus envie, plus d'entente, plus de synchronisation, les vies nous distancent. Et le prof fait son entrée. 1h30, deux fois par semaine, un peu plus de Prozac encore comme si dirait. Originaire similaire, son physique ne traduit rien. Juste la justesse des traits, l'un allant forcément avec les autres, un rire, une pédagogie ambitieuse. Dès la première fois, on a lutté contre ces vues qu'on avait, mais il était déjà trop tard. Moi, je suis tombée amoureuse.          
          ...Mai 2011: on aura lutté oui. Il était charmé, non, je ne (me) mens pas. Je lui ai dit à ce prof qu'il me manquait, il m'a dit "vous me manquerez vous aussi".

C'était waouh. J'ai pleuré plus d'une fois. En rentrant. Car il m'a dit que j'avais pas de crainte pour le M2 (400 demandes, 30 places); car il fait parti de la commission de sélection; car il m'a dit qu'on allait se revoir l'année prochaine; parce qu'il m'a mis qu'une note sous 10; car il ne m'appellait pas, il savait si j'étais là ou non, connaissait mon nom par coeur; puisqu'il m'a désigné sur le faciès pour l'exposé; surtout car tout le groupe de Travaux Dirigés trouvait nos rapports étranges. Enfin, car on avait commencé à se mailer dès la fin des partiels. Des petites choses, essentiellement les cours. Puis ma thrombose, lui dire régulièrement des nouvelles médicales. Des prétextes à parler. Puis, un jour, j'ai voulu tout lâcher: lui dire, pourquoi Etoile était mourante, pourquoi à jamais elle serait perdante. Mon mail voulait savoir si mon interlocuteur était à ma merci par un simple "Vous êtes là?". Qui n'a jamais eu d'autre écho que mes pensées.

          Je pense à l'histoire dégradée de P et moi; ratée par la présentation des vieux ploucs me servant de géniteurs, ratée par le temps, les métiers, les disciplines; raturée par la présence du prof dont je me suis refusée de relancer. Sans réponse, sans écho maintenant. Je remets en place les bouts de puzzle déplacés de mon histoire d'amour, où le CDD d'un an s'est retrouvé renouvelé.

          Est-ce que je m'embourbe dans des histoires compliquées pour oublier les géniteurs? J'en ai bien l'impression. J'ai re-grossi et je déteste. J'ai arrêté les comprimés et suis lassée de ma propre existence où mon corps en plus d'être lourd ne se supporte plus. La psychiatre me demande pourquoi je l'appelle "cadavre" mais la réponse est si simple. Peut-on appeler vivant ce qui se meurt?
          P. Génial, dans les moments où ça va et même quand ça ne va pas. Mais que faire quand le mal s'inspire de moi-même ou lorsqu'il est indicible?

          "Je n'ai aimé que toi/ Je t'embrasse jusqu'à en mourir"; ce sont les phrases de Miossec qui me font rester et crier à l'intérieur. Car j'ai peur de le quitter, mais autant que de ne jamais retrouver l'autre, le prof.

"Fix You" - COLDPLAY




1 mars 2010

"I don't want to wait in vain for your love/..." [BOB MARLEY]

[I'm still waitin'...]

       Les atteintes

                            Rancune tolère que je puisse le lyncher. Colère me pousse à le détester. Fierté m'empêche de lui concéder.
                            Lui concéder le droit d'être aller en UK, quatre jours durant. Le droit d'être fatigué à force de festoiements. Le droit d'être épanoui, alors que je morfondais avec Cocogif même pas en long drink, à écrire des mails totalement craignos, aren't you...?
Je sens que je vais tout gâcher, ptn. Je supporte pas. On est en web là, il paraît contrarier car je lui ai dit en rentrant que j'allais le lâcher dans deux ans car je travaille mieux en son absence. Le ton que j'ai pris, il est vrai, était désinvolte. Il boude, oui ça se voit. Il ne me raconte pas le dernier soir ce qu'ils ont fait. "La tournée des boîtes" qu'il m'avait lâché rapidement sur Messenger. Et...? Et ben j'attend. Fils de pute. Ouais et sans astérisque.
                            Dialogue de sourd. On est pas heureux de se voir. J'voulais qu'on aille manger à l'indien étoilé par le guide Michelin à Montmartre. Puis refaire Montmartre sous le ciel clair et glacé de mars. Il 'doit travailler' qu'il me dit.

                            Pourquoi on est froid?


"Waiting in Vain" - Bob Marley

28 février 2010

"We spent some time/together walking/Spent some time just talking/about who we were(..)" [THE PERISHERS]

["Qu'en amour, celui qui sait ce qu'il fera s'il gagne est perdant; le gagnant est celui qui sait ce qu'il fera s'il perd" (dicton issu d'un forum)]

                          Jamais j'aurai cru que ça deviendrait comme ça avec toi. En fait, mon idée en te parlant, parce que clairement, c'est moi qui te cherchait vu le peu que tu daignais me parler, était de me perdre. Tu voulais juste "lire" mon FB toi. En fait, j'étais si mal avec RC que je cherchais quelqu'un a qui parler. Ca aurait pu être Mad (même si je savais qu'il était bizarrement intentionné) peut-être ou Kev surtout, mais je voulais pas d'un penseur qui m'analyse, me conseille, me juge surtout. Je ne voulais pas d'un clown non plus, là pour me divertir et me donner un sourire que je rendrais à RC une fois tout arrangé. Je voulais autre chose, je voulais plus ce que j'avais connu. Alors, c'est vrai, je voulais tout plaquer et te connaître a été un moyen de renier ce que j'avais connu. Je n'avais plus à m'expliquer, à avoir peur de ce que j'allais dire ou non de peur d'être jugé par rapport au passé et ce qu'une personne aurait pu avoir comme ressenti vis-à-vis de moi. En gros, j'avais besoin d'une nouvelle connaissance. J'ai envie de pleurer de repenser à tout ça. J'étais très mal à cette période car je me forçais à croire à quelque chose (que je l'Aimais avec un grand A) alors que c'était le fruit de beaucoup de circonstances: avec Le Timide je savais pertinemment que ça n'allait pas pouvoir continuer de par nos divergences de savoir-vivre. De plus, les vacances, j'étais à l'abri de mes parents, donc j'ai pu vivre mon histoire à l'abri des tensions, ce qui fait que tout s'est très bien passé. Je suis tombée un peu bêtement dans ces bras: ça faisait bien d'être avec un type avec qui j'aurai jamais imaginé être. Un gars à la grande gueule comme moi, qui aime se battre comme moi, qui a de l'argent, le type de salaud qu'on voit dans les films en fait. Aimé et respecté des autres, voilà le pire. Mais son fond était honnête, il avait une mentalité proche de la mienne, pleine de principes. Nos caractères se ressemblant nous ont rapidement rapproché plus qu'il ne fallait. Alors peut être c'est ça le pire, il les avait tous ces principes, les connaissait mais ne les appliquait pas. En tous les cas, au moment où nous étions en train de faire connaissance, courant janvier, je l'aimais encore. Du moins, je le pensais. Une grosse crise, précédant celle que j'ai eu avec mes parents, au mois de décembre me fit prendre conscience que beaucoup plus de personnes étaient motivées par notre histoire que lui et mo-mêmei. Que dis-je, notre "mariage". J'ai voulu y croire, et heureuse que cela contente ma mère, je m'y suis poussée de moi-même. Sachant pertinemment que je ne l'aimais pas, avec le grand A. J'étais attachée à lui, je pensais nostalgiquement aux bons moments passées avec lui. Mais c'était plus une époque qui me manquait. Le décès de ma grand-mère n'avait rien de réjouissant, ça avait changé toutes les données. Du coup, oui, la crise, revenons-en: il supportait pas que je sorte avec la conasse (conasse: personne qui se fait passée pour une amie juste pour squatter votre famille. Non pas que cela me gêne puisque je n'aime pas ma famille, mais gênant dans le fait que l'on me prenne pour le volatile qu'on appelle pigeon) au pub en fait. Ca m'avait vraiment bléssé car contrairement aux autres histoires, je faisais rien de mal. J'étais là-bas et je ne faisais que penser à lui, à comment c'était autre avec la conasse, comment je m'étais amusée avec lui & la clique. Alors, c'était plus pareil, je me disais que je faisais tout pour ce type qui me menait la vie vraiment dure. Je me suis révoltée dans un premier temps. Puis, convaincue et réellement animée de quelques sentiments envers lui, je me suis résignée et lui ai donné raison. C'est là que tu interviens. Je savais qu'il n'aurait pas béni notre nouvelle amitié. En te parlant, je crois que je me contentais de faire ma petite vengeance. Je me disais que je faisais un truc qu'il n'aimerait pas, tiens pour ta gueule. Tu vois? Alors que très franchement, je n'avais pas dans le collimateur de le laisser.
                          Donc t'arrives. J'aime ta façon d'écrire, t'as l'air gentillet, sympathique et même drôle, du moins sur la même longueur que moi. Ce petit jeu de mail me pousse à te répondre un peu plus chaque fois. En savoir plus, t'en dire plus à toi aussi et là revient mon premier mobile: j'voulais voir du neuf, autre que ma vie et ses connaissances qui m'avaient tant déçues en fin de compte. Alors, on parle. Quelques mails par ci par là mais rien de plus. Alors je relance la machine, je parcoure ton FB, jvois que tu vis pleinement contrairement à moi, ça me fruste un peu. Je me demande t'es qui vraiment. D'où vient cette question je ne pourrais pas te dire vraiment. J'étais juste curieuse, je sais pas en fait, non en fait. Puis, après un certain silence où je t'ai dit que «je t'entendais pas vraiment» et que toi même m'aies reproché le même fait, d'un coup on s'est réécrit et ça y était, la machine était lancée. A ce jour, à part quand ma connexion avait coupé, on a maintenu une correspondance continue. On se racontait nos journées. Et c'était bien. Contrairement à RC, tu lisais mais surtout tu répondais, preuve que tu prenais intérêt à ce que je te colportais. Et j'adorais te lire, tu étais intéressant et drôle, toujours contrairement à lui qui résumait ses phrases et sms par «tout est OK». Il ne lisait même pas les mails de trois pages que je lui envoyais à 2 a.m. Effectivement, lui disant que j'avais fait telle chose, il ne tiltait pas et si ça ne lui plaisait pas, me tombait dessus. Pourtant, je lui avais dit... dans le mail. C'était usant, je ne savais pas ce qu'il faisait, avec qui, quand. Et toi aussi, pourtant tu étais loin mais tu semblais plus accessible, plus disponible, plus intéressant. Et les tirages de gueule que lui et moi on se faisait, ben tu passais derrière, me faisant rire et oublier. T'étais extraordinaire. Enjoué, un petit regard sur tout, une manie à embêter, sur les mêmes mesures que moi. Je commençais à être obnubilée par toi, j'attendais ton mail de 10h, puis de 16h avec impatience. Te choper sur MSN, ne plus te laisser partir. C'est là que je me dis que je suis tombée amoureuse de toi bien vite, Tu me comblais déjà beaucoup à l'instant. Je n'avais besoin de rien, je ne voulais rien raconter à personne. J'attendais le mail, c'est tout ce qui m'importait. On écoutait les mêmes sons, tu m'en faisais découvrir même. J'étais fascinée. A côté de cette facette ultra-sociale, tu restais très renfermé sur toi, ta famille, ton pays, ta religion, toi en fait. Et ça m'intriguait vraiment, c'est ça qui a nourri ma curiosité. En fait, je me demandais si tu avais des raisons particulières de faire ça, si t'avai un truc ingrat à cacher, commençant à m'attacher à toi je voulais pas te laisser à l'abandon. C'était tout naturel pour moi. J'aime pas quand les gens biens payent pour rien, ça me révolte. Je voyais que tu étais quelqu'un de bien, je ne voulais pas entrevoir une contrariété. En fait, t'étais juste pudique et découvrir chaque jour un peu sur toi me rapprochait un peu plus chaque jour de toi. Puis on s'est parlé via le mic. Drôle, seul mot qui me vient à l'esprit. J'ai tout de suite adoré cette voix. Elle va parfaitement avec ton corps, ta tête, ta bouche. Je te le dis encore d'ailleurs, c'est la chose que je préfère chez toi. Elle est dynamique et entraînante. Je t'ai chanté la Lambada. Je sais pas comment, tout était si naturel entre toi et moi. C'est la seule chose dont je ne trouve aucune explication. Comment j'ai voulu être intéressé par toi? Comment as-tu voulu que je chante? Lorsque je me sentais mal, je pleurais souvent alors que je te parlais. J'étais déjà amoureuse de toi. Et je voulais que tu sois là. Et tu me faisais rire, j'étais perdue. Je me disais «ptn, c'est quelqu'un comme lui qu'il me faut il a tout, et pourtant je suis maquée à un conard». J'étais énervée. Quand tu es venu, je m'étais mémorisée la date et m'étais dit que je ferai rien car je pouvais pas te courir après comme ça et mettre mon couple en péril. J'ai du attendre deux ou trois jours, ou même le jour où tu me dis que tu étais là sur MSN. Puis on s'est parlé au tél alors que j'étais au pub avec l'autre. Mes envies de te voir étaient toujours très nuancées car dès que RC rattrapait ces coups, ben j'étais aveuglée par la joie présente et je n'appréciais plus ta présence, car je me disaiss «enfin, ça va avec RC!». Puis on s'est vu. C'était une source d'excitation car je repensais à combien j'étais en sang sur toi parfois. Alors j'ai mis la robe trench kaki car je savais qu'elle me mettait bien et j'ai lâché mes cheveux malgré la pluie. J'ai séché 20 minutes de droit international public et je suis venue. Je voulais tout déjà te dire sur ma vie: le viol, le suicide, la famille, combien je me sentais malheureuse selon moi; j'ai essayé même, mais tu riais, tu étais toujours très terre à terre. Ca m'a même agacé à un moment, j'voulais plus que l'amitié de rigolage. Mais tu ne me voyais pas venir. J'voulais te dire me problèmes, que tu me soumettes tes solutions. J'étais perdue, je savais que tu étais quelqu'un de bien, tu allais me desservir un discours simpliste certes mais plein de bon sens. Je voulais l'entendre plus que tout. Après un premier rendez-vous cocace où un sans-abri pervers nous a poursuivi, j'ai tenu ton bras au ciné car j'étais déjà sous le charme de P. J'adore ton prénom. Je te l'ai déjà dit? Il sonne bien, il fait vraiment garçon. C'était en fait une application physique de ce que tu étais déjà dans ma vie: un appui, une épaule, un soutien. Lorsque j'ai tenu ton bras, senti tes doigts sur la mienne, appuyé ma tête sur toi (ça fait beaucoup), c'était comme si tu me parlais. Comme quand tu me faisais rire, ça me soulageait. J'étais à l'aise et puis ça me manquait aussi, sans mentir. C'était très frustrant d'être avec quelqu'un à l'autre bout du monde. Mais c'était pas cette force qui m'animait, sinon, j'aurai déjà fait la même avec un autre, il en manquait pas. Mais ce sentiment avec toi était plus que les soulagements qu'on aurait pu m'apporter. C'est ça qui m'a fait franchir le pas. Je lui avais menti, mon tél avait sonné. Je me rappelle avoir dégainé la langue devant toi au Mc Do. Et dès que tu es reparti, la machine s'est emballée. Je ne pouvais plus me passer de toi ouvertement, je t'ai obligé à me dire que tu m'aimais au téléphone. Je voulais que ça, que tu sois mien, que tu l'assumes, que tu prennes le risque, ça voudrait dire que tu m'aimes vraiment. Et tu l'as fait.
                         Je t'ai dit entre temps qu'on m'a violé pendant près de 6 ans, j'ai assisté à la tentative de suicide de ma mère, mère avec qui j'entretiens des rapports plus que tendus. Je te l'ai dit, j'ai vu tes yeux larmés. Je n'ai pas vu ton large sourire qui me faisait frissonner, qui me disait de travailler mes Libertés Fondamentales. J'ai cru te choquer. J'avais honte, et j'étais soulagée en même temps. Enfin, je pourrais te considérer comme ce véritable ami que j'attendais, couplant copain-sauce et ami. Je n'ai jamais su ce que tu as pensé ou du moins ressenti ce jour là, à cet instant, mis à part l'étonnement. Puis le 30.04, grosse grosse dispute avec l'autre. Dans ma tête, ça y est je l'ai quitté mais je ne suis pas avec toi. Je me disais que je quittais un problème pas pour en retrouver un autre. Ca semblait très alambiqué, tu devais finir un an là-bas encore.. Tu as été si présent, si réconfortant, tout ce que tu disais passait. Enfin tu es revenu pour l'été entier, après avoir bien profité après tes exams. Comme tu l'as dit, tu es resté 13 jours célibataire :D J'étais si nerveuse en sortant du fiscal mais si heureuse avant d'y entrer. Je suis partie dans un bon état d'esprit et tu n'y es pas pour rien. Tu m'avais dit qu'il fallait pas que je rate pour pas qu'on ressasse ça. Et en plus l'amie Bubu m'avait tant aidé. Je n'avais aucune raison, tu m'as fait comprendre qu'ily en avait aucune. J'étais tellement nerveuse après qu'on se soit dit qu'on s'aimait que je ne voulais pas être confrontée à ton regard en rentrant dans la caisse, voilà pourquoi j'étais au tél et surtout pourquoi j'y suis restée si longtemps. On a tourné, puis le parc. Ton baiser a été la chose la plus douce que j'ai jamais goûté. Tes lèvres pulpeuses m'ont plû tout de suite. J'ai envie de pleurer, je crois que j'ai trop bu merde. Ca a été l'aboutissement de notre éloignement, la tristesse que ça a pu engendré, les épreuves que j'ai passé, le soulagement, la confirmation que oui j'ai quitté RC et oui je veux être avec toi car c'est toi qu'il me faut. Avec ton petit pull jaune mon amour. T'es craquant, le plus joli c'est toi. Physiquement je t'ai pas trouvé vilain (même depuis le lycée, mais ça je ne lui ai pas écrit! NDLR), meme par la web, j'ai remarqué déjà tes petits rictus et ça ne me laissait pas indifférente. Cette journée a été magique et c'est la chose que je n'aimerai pas oublier si un jour j'oublierai tout. Je ne l'ai vécu dans aucune autre vie, je n'ai pas eu de sensations de déjà vu. C'est un souvenir unique.
                           Aujourd'hui, je suis avec toi. Et c'est plus que tout ce que je t'avais dit auparavant. Et je m'en fous des codes, des non-dits et des phases qu'on est censé faire. Ce que je veux pour l'instant c'est ça. Tu me corresponds, je veux qu'on fasse le ménage ensemble et que je doive éteindre l'écran pour que tu veuilles bien commencer les dimanches matin après l'amour qu'on aura fait, sans se brosser les dents même. Qu'on aille faire les courses et qu'on tombe d'accord comme d'habitude pour qu'on goûte les nouveaux trucs. J'ai pas toujours kiffé, on m'a fait des crasses dans le peu que j'ai vécu, aujourd'hui je trouve le remède c'est toi. Je me sens toujours aussi mal dans ma tête, même si tu es là et m'apporte cet équilibre (que tu as revendiqué, je t'en remercie), je prend du temps à me remettre de tout ça. Je veux que tu sois mon compagnon, pas que tu m'aides mais qu'on s'aide tous deux. Je t'apprendrai tout, je serai là, même ivre, même malade, je redresserai ton écharpe et te nettoierais si tu vômis. T'as pas embellie ma vie pour rien, car c'est toi ma vie.

Parti en UK pour quatre jours, le Cocogif lui écrit à ma place.

choco_jeff_de_bruges

"Nothing Like You And I" - The Perishers

21 janvier 2010

"See, ma mind is made up/ I don't wanna wake up/..." [RAHEEM DEVAUGHN]

[Renoncer, c'est choisir]


SAM_0094


      J'ai renoncé à la routine de débauche à laquelle je m'étais accoutumée. C'est pas juste déroutant, je me sens patraque. Un métissé portugais-martiniquais, une merveille de physique, un ressenti émotionnel intense lorsque l'on commença à se parler. Il était en seconde et moi Terminal. J'étais avec ... [ndlr: oui LUI, celui qui a jamais boulversé ma vie pour avoir été 4ans et demi avec] et je flirtais timidement avec M (le métisse). Jusqu'à ce que j'en tombe éperduemment amoureuse, la con. Du haut de ses 16ans, il tripe avec moi, ne se rend pas compte qu'il ne retrouvera pas ça. Mon bac en poche, je pleure l'ambiance high school et nos éternels fous rires, je rappellais que j'ai mis mon couple en péril pour... le seconde. Beau, drôle, naturel; c'était ça. Saradog, l'amie tant espérer, grande gueule (on en connaît tous une) le croise l'année dernière soit quatre ans après., il demande de mes nouvelles "je l'ai toujours aimé mais il y avait ...". :|
      A moitié heureuse, j'ignore la confidence que Saradog m'aura rapporter à demi voix et sous coup de mes insultes. Je suis bien avec P., qu'est-ce qui peut m'arriver? Hein? Sérieusement? Je suis intouchable voyons! Stoppé, puis par période, le rentre dedans se fait tout naturellement alors qu'il en Martinique, alors que je suis en cours, alors que je me rend pas compte du vice. Je stoppe, reprend, reprend la fois de trop. Il me manque ptn, l'histoire manquée celle parmi toutes celles que j'ai eu, que j'aurai plus que vraiment aimé refaire. Refaire à notre façon.
      Samedi soir, maison à moi (miraculeusement). Je me dispute toute la semaine avec P. pas décidé à trouver une voiture en prêt puisque la sienne est cédée à ses parents, un temps. Coup de grâce le mercredi, même mercredi où je réussis à appeller M. On parle, plus qu'un feeling, sa maturité me tend une perche difficile à éviter. Je lui fais part du manque inébranlable qui m'anime, sa maturité me répond en disant "il y a des choses qu'on ne dit pas, en étant marié". Il a plus que raison, & étrangement, j'adore ça.
      Je l'ai toujours aimé ce type, pourquoi il se pointe aux fameux sept mois?! POURQUOI?? Pourquoi je suis en pire qu'en rut. J'ai demandé conseil à K (best homie) qui m'a plus remise qu'à ma place, en me desservant un discours que moi-même j'aurai pu lui desservir. Déconcertée. Je m'affranchis de mes conneries et je réussis à voir plus loin que "Aimé Ou En Secret" de Sonia Dersion.
      Avec P., la dispute bloque le truc en ce moment. Je le pousse à bout, il a un brin de caractère le filou. Je suis heureuse avec lui, à savoir maintenant si maintenant je pourrai toute la vie et si je le veux surtout... A méditer donc. J'essaie pas d'arranger le truc, je pense à l'autre même si je tente désespérément d'entamer un procédé d'annihilation du sentiment.

     Et je parviens toujours pas à réviser pour les foutus partiels. Damn.

"She's Not You" - RAHEEM DEVAUGHN

17 décembre 2009

"When everything's made to be broken/I just want to know who I am/..." [BOYZ II MEN]

[Frissonante mais bien]

      J'ai mangé du Galak.




Je suis seule, miraculeusement, dans une salle de TD, immonde architecture. Mais pour une fois, les chauffages chauffent et le vide se fait ressentir dans cette fac immense et surpeuplée. La neige a freiné l'excès de zèle de certains et les condamné à rester chez eux alors que moi j'ai pu et eu envie de m'éreinter contre les rames de TER, RER, Transilien et autres métros.
Longtemps que j'ai gardé des textes en brouillon, plus d'actualité pour être publiés. Je n'y racontais que ma vide existence (oxymore). Celle où j'ai encore été buté contre des géniteurs plus ou moins cléments. Un mois et demi que la hache de guerre marque le sol de nos combats perpétuels et incessants. Je ne veux pas me plier, ni me laisser absoudre par ce qu'ils appellent la raison et qui est bien la leur. Je rebelle, le système ("pourquoi est-ce moi qu'on pousse dans la train?"); pourtant je suis sûre que je donne la gaule à bien des types dans le train, mais c'est toujours celle qui mesure 20 cm de plus qu'on laissera passer. Je m'insurge contre le système de ma vie et de celle des autres. Je me trouve conne, en retard en droit public des affaires, incompétente en droit civil 3.
Mais je me sens forte et je mesure 20 cm de plus avec P. Hier, on a fêté nos six mois. Délicieusement, je pourrai (vous ne voyez pas ma tête là, là) raconter dans les détails les plus affolants nos ébats d'hier, cependant, je ne pourrai; je crois ne pas avoir réalisé encore. L'hôtel où nous sommes partis avait comme configuration les môtels américains: ouverture sur l'extérieur. Et puis, on avait la chance d'avoir cette salle de bain. C'était plus sociable comme approche je trouve. On a bu, siroté le Malibu jusqu'à ce qu'il roule au mileu de la Francilienne, ce chenapan. J'avais mal, parce qu'on m'a fait des choses auparavant et que je ne déstresse pas assez de savoir que je mens, aux géniteurs. Le rhum au coco m'a donné de l'audace, à faire des choses salaces, à mener ce rôle si alléchant où il ne fallait ne manquait qu'une voiture pour faire "Car Wash", à être sa poule toute la journée; je n'ai pas dormi une seconde. Mais ce rhum m'a fait crié des litres, il me disait d'arrêter de pleurer comme ça, que la sécu allait venir et lui dire comme dans les films "veuillez vous éloigner de cette personne". Mais je ne pouvais pas ("I can't do thiiis"), j'étais atteinte, fallait que ça sorte. "Pourquoi on m'a fait (tout) ça?" que je lui ai demandé. Impuissant, se résignant à me répondre "c'est arrivé dans une période où je n'étais pas là, c'est fini". Bien que ça ne m'a nullement consolé, j'étais aux anges. Aux anges d'avoir trouvé pour moi, cet épaule, ce regard admiratif que j'ai pu constater lorsqu'il m'a pris sur le rebord du lit, cet homme enchanté car je lui ai redonné la gniaque qu'il n'a jamais eu pour ce ptn d'entretien d'embauche et que finalement, ça s'est bien passé. Je t'aime tu sais.

...le rebours est parti, faites vos jeux.

Le Droit public des affaires de mrd m'attend, je suis incompétente je vous dis.



"Iris" - Boyz II Men

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