Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
EtoilePerdante [Part. 2]
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
15 août 2009

*1:48* du Clair De Lune [DEBUSSY]

[The Last Day Job]

       Ça finira en CDD.

C'était hier que mon contrat à durée déterminée a été rompu. C'est dès aujourd'hui que je reprend la vie normale. Celle où on reste cloîtrer à rendre des services. J'ai fait la connaissance de personne, de personnalités drôles et attachantes autant que de pétasses aussi.
C'est depuis deux semaines que RC et moi c'est fini. Encore et encore. La boucle du contrat déterminé aura valu un an encore. Sur le coup, je ne réalisais pas. P. présent adorable, me comblait de trop. Quand soudain j'entend une chanson, puis je vois la date "Où étais-je l'année denière à cette date? Que faisais-je?", puis une autre chanson encore. Je revois le chemin qu'on parcourait en van pour quitter de chez lui, rejoindre la ville. On se bip mutuellement, on se rate. Tous les jours un appel manqué sur son téléphone ou sur mon mobile. Jusqu'à hier soir, dans la turpitude, je ne bip plus, je l'appelle. L'aurai-je bippé ça aurait été foutu aussi car il a décroché dès la seconde sonnerie. Je lui demande pourquoi il m'avait appellé "Parce que tu m'avais bippé tel jour" répond-t-il. Je lui lâche "Ecoute, il faut plus qu'on s'appelle, ça sert à rien" et les sanglots étouffés depuis une semaine déjà devienne des cris que je ne parvenais plus à contenir, comme hystérique de réaliser que tout m'échappe, que tout se lasse finalement. Je suis véléitaire en amour et ça me désespère.
Lundi. P. et moi. RDV sexuel à l'hôtel. On part faire une course dans un hyper non-loin de ma bourgade. On tape en plein avec un voisin, la journée commence en trombe oui. Sur mes complaintes de garder le silence, je fuis avec P. Tout allait mal, le week-end, P., je ne lui parlais plus. Je ne sais pas pourquoi. Je réclame le droit d'être son Dieu. Alors dès qu'il se détourne, c'est un blasphème que je ne pardonne pas, le dogme du pardon qui ne m'appartient pas, c'est pour cela que je l'admire dans "To Be Reborn" de Boy George. Je ne parlais plus, je ne respirais plus, je ne riais plus, ne souriais plus, je l'ignorais royalement, délibérément, honteusement. Puis on est parti, on a fait l'amour, toute la journée. On a tenté car comme toujours j'étais bloquée. Je repensais aux nuits volées sur le toit de la maison là-bas, avec RC. On peut dire que c'est lui qui m'aura vraiment défloré. Cette façon de faire, cette tendresse, cet accord. Il était expérimenté malgré son unique précédente aventure. On était en osmose je crois, c'était la passion plus que l'amour qui nous animait, du coup tout était passioné entre lui & moi. RC.. Souvenir anéanti par les coups de magie noir de sa mère comme qui dirait. P. était heureux, pire même. Cet état est innomé encore. C'était bien. J'étais bien mieux que la veille et les jours d'après. C'était une partie de jambes en l'air, voilà tout. Où le sexe rend le sourire car on se sent aimé, admiré, désiré. Je retrouve pas l'état de perdition d'avec ... amoureusement parlant. Je suis anéantie par les obligations, les onze matières, et tellement je suis anéantie par ça on va laisser un gros blanc pour faire mine que j'en ai parlé mais on va pas le faire car je suis (oui anéantie)











Voilà.
A l'hôpital, lieu du travail saisonnier, j'ai eu des touches. Et dès les premières envolées sauvage avec P ("dans les nerfs, des coups peuvent partir, dans des cas de figures (...)" qu'il m'a dit), dès ses sorties avec son équipe là et moi ruminant telle la vache qui pleure dans mon ptn de pâturage; alors j'ai eu des touches et je me suis laissée approchée. J'ai même pris un numéro de téléphone.. je ne les ai pas (encore) composé. A vrai dire je ne sais pas quoi faire. Pour différents facteurs, je sais que ça ne mènera à rien. ce n'est que gourmandise que de vouloir appellé, et y goûter. J'hésite, j'étais partie sur une base de vérités et voilà déjà, après trois mois mon premier mensonge: j'ai pris un numéro. L'insolent a voulu que je lui donne le mien mais je l'ai feinté, vous commencez à comprendre Etoile désormais. Du coup, j'ai prévu un stratagème indolore pour signaler à P. que j'ai le numéro du coursier du laborantin mais comment délivrer le truc. Je me dégoûte de continuer à mentir, à tromper, à rater la vie des gens comme ça. Car la mienne c'est un fait et je l'assume pleinement mais celle des autres est un enjeu tout aussi différent. P. est-ce que je l'aime? Franchement, je ne sais pas, car j'ai envie de le voir pleurer et souffrir tout ça car il m'a contrarié deux fois. Je veux même qu'il m'aperçoive en train de le duper amèrement, salement juste pour le choc, pour sa tête pour qu'il ait peur de moi. Et finalement le constat sera le même. Je serai soi-disant triste, ça finira en CDD. Et je lui ai dit d'ailleurs.
Aujourd'hui fini l'étranger, la maison sur trois étages, moi qui ne travaillerais pas car RC me l'a dit, soleil, sable fin et blanc, virées en van, la nuit le jour, pour aller embêter les autres, l'amour passionné, les étreintes sans fin, pas de son caractère colérique. Aujourd'hui, c'est ici, à moisir, Paris, le RER, le métro, le RER, le stress, la pluie, les manteaux de chez Zara, du hip-hop de plus en plus violent qu'on ne connaît pas là-bas mais juste du ragga so so flyyy. Le flyers de ma vie ne me fait plus rire, la beauté de ma voix toute tracée, l'oeil des gens qui me pensent bien lôtie. Je ne vois même plus par où je suis entrée dans ce gouffre tellement j'y suis profondément. J'ai pris du poids alors que je ne mange pas. Ma famille implose depuis le décès de la doyenne; la soeur de la mater, la traîtresse même du Diable dévoile au grand jour son masque, nature profonde qui m'avait déjà été révélé. Alors on est tous dans le voltage; c'est Dieu pour tous, chacun sa croix.
Ça ne me dégoûte même plus finalement, c'est l'ordre logique des choses ça.

5336_1219412844639_1208436410_30650876_2179014_n
*je reste à Paris.

"Clair De Lune" - DEBUSSY

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité