"Don't come down.(...)" [OBIE TRICE]

[Et même si je rate, jcontinue]

      Un peu d'optimisme on dirait. Longtemps que je n'ai pas pris le temps de venir dégourdir mon curseur sur ces lignes transparentes, où les mots finalement ne sont tenues par rien, que d'eux-même.
      J'avais une magnifique photo, un épître de Jean, tagué dans les toilettes de la fac, poétique j'ai trouvé cela, plein d'espoir en fait. On trouvera autre chose à mettre, la technologie est instable et j'en ai souffert.
      Quatre semaines que "bonjour", "à ce soir", "oui", "non" et "je ne sais pas", sont les dialogues de la scène que je joue dans leur maison. Trois semaines, tellement que ma génitrice pense que j'ai intégré une secte (elle m'aurait mis bien conne sur cette Terre). Rien ne me dérange, ni le mal que je leur fait, ni le leur. Les mauvais temps sont passés, ces pages en sont éxonérées, ben oui, P. est là maintenant. Souffre douleur de ma vie, il écoute. Ne répond pas forcément, mais est là, apporte sa consolation. Pas son vécu serein, ni son esprit torturé, juste sa présence: je suis avec quelqu'un de sain et ça fait du bien.

      Maison, pas terrible certes. Je reporte mon amour sur cet inconnu du lycée, ce petit de taille. Il m'attire, me fait plus que rire, sa répartie calquée sur la mienne. Une équipe, "mieux qu'entre poto" (dixit lui-même), c'est nous et pas d'autres. Six mois dans un peu plus de deux semaines. Des questions, dont une, récurrente maintenant. Je ferai tout pour que la réponse soit nôtre. Il vaut le coup, je crois, pour l'instant, ce petit. Il m'appuie, me rend déter pour ma vie.

     Pour les cours, le Droit. Lecteurs, je fais du droit, je crois que ça s'est su. C'est ardent, brûlant, éreintant. Mais je me rend compte que je m'en veux. Y aucune loi qui m'interdira l'accès aux hautes-sphères même après trois échecs. J'en veux. Je veux décider pour moi-même. C'est dur et je n'y arrive pas, je me force, je pleure, trop souvent même. Mais ça reste.

     Cela veut nullement dire que ça va, je veux que ça aille et c'est différent, on s'emploie dans ce sens. Je travaille à "Jules" de chez moi, en temps de travail partiel. On voit le bout, je fais tout pour conserver ce travail. Argent qui nourrira mes envies d'ailleurs, peut-être..

"Don't Come Down" - OBIE TRICE