Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
EtoilePerdante [Part. 2]
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
22 juin 2011

"Je m'en vais avant de te détruire/Je m'en vais pour que tu ne m'oublies jamais/Je m'en vais en te voyant sourire..." [MIOSSEC]

          [Tant pis]

When you try your best, but you don't succeed
When you get what you want, but not what you need
When you feel so tired, but you can't sleep
Stuck in reverse

And the tears come streaming down your face
When you lose something you can't replace
When you love someone, but it goes to waste
Could it be worse?



          C'est trop triste d'attendre d'être complètement perdue pour se lancer corps et âme dans l'écriture qui devient le seul-seul exécutoire. Une année s'est écoulée avant que je me ré-approprie le curseur et même si j'ai dû me manquer qu'à moi-même, ça devait être quelquechose puisque j'ai honte.         

          Au dernier post, et à cette ligne, c'est P. P mon amant, ami, amour. Le 16, 2 ans. Entre temps, l'année de droit s'est écoulée et une thrombose au passage. J'ai cru pouvoir m'en sortir seule, j'ai cru que j'allais enfin me noyer dans ce mythe sociétal imposé: stabilité, docilité, frivolité. En fait, non. Toujours le même dialecte que je cause, celui du cynisme et du foutu monde et cette foutue famille que je hais chaque jour un peu plus.         

          Quand la vie d'adolescente termine-t-elle, car à 25, on est censé être un jeune adulte?         

IMAG0215

*Le vide ordure de Satan, le coin d'une salle sale et une prise sur une salle des délibérations, ignorant tout de qui de quoi*


          Mars 2010: retombées dans des écueils de jalousie, traduit l'affection, ce n'est pas si mal en fin de compte. On fait les un an, c'était juste comme les un an d'un gosse: magique car c'est la première unité de temps quantifiable. Les mathématiques n'ont rien de magique, juste l'égo qu'on leur accorde, car elles font briller les étoiles, illuminer les ampoules et résonner des sons accorder sur les battements d'un coeur (meurtri même).         
          Eté 2010: j'ai alors intégré le fucking monde capitaliste et ai par la même assurer financièrement la prépa au CRFPA (tapez sur Google).         
          Septembre 2010: Disputes et réconciliation aux Sables d'Olonnes en Vendée, 4 jours avec P, purement bons.         
          Octobre 2010: M1 Droit pénal, ça y est, j'y suis, ce moment attendu. Beaucoup d'investissement, ne payant pas suffisamment au goût. Période froide et halletante.          
          Janvier 2011: Début de la Fluoxétine. Je suis à bout. A bout d'eux, les géniteurs égoïstes et à bout de ça, disciplines trop pressionnées. Ai-je les épaules?         
          Février 2011: Je commence un nouveau semestre, je tente de revoir le tout à la hausse. Avec P, ça se dégrade. Plus envie, plus d'entente, plus de synchronisation, les vies nous distancent. Et le prof fait son entrée. 1h30, deux fois par semaine, un peu plus de Prozac encore comme si dirait. Originaire similaire, son physique ne traduit rien. Juste la justesse des traits, l'un allant forcément avec les autres, un rire, une pédagogie ambitieuse. Dès la première fois, on a lutté contre ces vues qu'on avait, mais il était déjà trop tard. Moi, je suis tombée amoureuse.          
          ...Mai 2011: on aura lutté oui. Il était charmé, non, je ne (me) mens pas. Je lui ai dit à ce prof qu'il me manquait, il m'a dit "vous me manquerez vous aussi".

C'était waouh. J'ai pleuré plus d'une fois. En rentrant. Car il m'a dit que j'avais pas de crainte pour le M2 (400 demandes, 30 places); car il fait parti de la commission de sélection; car il m'a dit qu'on allait se revoir l'année prochaine; parce qu'il m'a mis qu'une note sous 10; car il ne m'appellait pas, il savait si j'étais là ou non, connaissait mon nom par coeur; puisqu'il m'a désigné sur le faciès pour l'exposé; surtout car tout le groupe de Travaux Dirigés trouvait nos rapports étranges. Enfin, car on avait commencé à se mailer dès la fin des partiels. Des petites choses, essentiellement les cours. Puis ma thrombose, lui dire régulièrement des nouvelles médicales. Des prétextes à parler. Puis, un jour, j'ai voulu tout lâcher: lui dire, pourquoi Etoile était mourante, pourquoi à jamais elle serait perdante. Mon mail voulait savoir si mon interlocuteur était à ma merci par un simple "Vous êtes là?". Qui n'a jamais eu d'autre écho que mes pensées.

          Je pense à l'histoire dégradée de P et moi; ratée par la présentation des vieux ploucs me servant de géniteurs, ratée par le temps, les métiers, les disciplines; raturée par la présence du prof dont je me suis refusée de relancer. Sans réponse, sans écho maintenant. Je remets en place les bouts de puzzle déplacés de mon histoire d'amour, où le CDD d'un an s'est retrouvé renouvelé.

          Est-ce que je m'embourbe dans des histoires compliquées pour oublier les géniteurs? J'en ai bien l'impression. J'ai re-grossi et je déteste. J'ai arrêté les comprimés et suis lassée de ma propre existence où mon corps en plus d'être lourd ne se supporte plus. La psychiatre me demande pourquoi je l'appelle "cadavre" mais la réponse est si simple. Peut-on appeler vivant ce qui se meurt?
          P. Génial, dans les moments où ça va et même quand ça ne va pas. Mais que faire quand le mal s'inspire de moi-même ou lorsqu'il est indicible?

          "Je n'ai aimé que toi/ Je t'embrasse jusqu'à en mourir"; ce sont les phrases de Miossec qui me font rester et crier à l'intérieur. Car j'ai peur de le quitter, mais autant que de ne jamais retrouver l'autre, le prof.

"Fix You" - COLDPLAY




Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité