Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
EtoilePerdante [Part. 2]
Publicité
EtoilePerdante [Part. 2]
5 juillet 2009

"Tera, Mera, Rishta, Puraana" [MUSTAFA ZAHID]

[Dépitée & je ne dors pas]

Par tout. Par qui? Par ma vie.
Je devais me fiancer dans un premier temps, puis me marier avec un type que je connais depuis un temps mais qui est à 9500km de moi, qui m'aime et aime m'avoir surtout. Un type friqué, que pour la première fois ma mère approuve pour cette raison. Un type imbu de lui-même, de son argent, de sa grande gueule. Alors la licence de Droit privé ne servirait à rien, juste à avoir de la gueule face à lui, alors que c'est inutile de travailler, ben oui pardi! J'ai craqué par sa ressemblance, oui il me ressemble..
Puis vint le temps des crises, que cet homme imbu n'est là que pour lui, son spectacle, c'est pseudo problème ben oui pseudos ptn de mrd. Et puis salopeté, je balance tout ce soir. C'est pas lui qu'on a violé de 5 à 13ans, ni lui qui a vu une mère qui a voulu se foutre en l'air devant soi, ni même et le pire des rapports gâtés avec cette mater; et cette séquestration impossible et invivable. Alors moi j'ai besoin d'un blaireau qui m'aime, et m'aide et supporte et tout quoi ptn de mrd.
Et c'est là que P. arrive; on était le plus normal du monde, on parlait via FB car on s'était pas retrouvé depuis cette époque bénie du lycée, et là on parle, on parle, ça me séduit par rapport aux autre tocards MD, H, Abd et autres. A l'écoute, drôle et attachant, il répare la blessure RC, plaie ouverte. Ma mère est malade, elle a fait un malaise cardiaque; il ne s'est pas senti assez impliqué pour écouter mes dires. Terrassée par ce manque d'intérêt et d'abstinence, je suis écoeurée. Je m'enfuis vers P. A bras ouverts, on est là. Vacances, il sort de sa UK où il pratique ses études, on part au ciné tout est normal, oh oui tout est normal. Puis les histoires continuent, je me détache de mon futur-fiancé, et me rattache au P. Il revient en vacances en France, on se voit, on s'embrasse, vient me chercher à la fin des exams; et on se voit, et on s'amourache comme des cons.
Et on a fait l'amour aussi, on a essayé car j'étais crispée. Une nuit entière à ses côtés, on s'est même un peu pris la tête. Il avait ramené le champ' et le Galak, la surprise. Il est poilu, il s'est même un peu tondu croyant que ça changeait tout, j'ai senti son manque de pratique aussi, mais c'était pas grave, car il me voulait en face de lui, me regarder et ne faisait que me lécher le museau. "Tout plein de tendresse et de câlins" comme il a écrit dans le sms. Il missionne pour me voir que 40 minutes deux fois par semaine, le temps du trajet de mon lieu de travail à mon TER. Il veut rester, rester encore: "un an, c'est peu" qu'il me dit "le temps du M1, et je reviens". Tocard, je vais te tromper toi aussi, avec qui, je pense même le savoir. Un trentenaire séduisant, qui a également fait du Droit, complètement gaga lorsqu'il me voit, pire lorsqu'il me parle. Un infirmier-stagiaire, mais chef d'entreprise, un ecclétique, le genre de type qui passe.


                                                                           349
                                                                                           +Oui, là-bas.


Au jour d'aujourd'hui ma vie avec RC est compromise: je l'ai trompé, encore une fois, et sexuellement maintenant et par les sentiments. Une amertume indicible me prend les tripes: j'ai de la peine pour lui, pour les projets qu'on avait fait, j'ai de la peine pour cette vie de rêve qu'on avait voulu dessiner. Je me rappelle ma hâte de rentrer, la répugnance du TER, ce n'était plus ma vie ici; c'était lui, ses bras, ses cigarettes et la musique fort qu'on hurlait pour juste se dire quelques mots.
Sa soeur se marie demain, la fête commence ce soir; ma mère me dit qu'on réussira à le caser avec une espèce de fille avec qui il avait déjà eu une aventure, la Sainte-Nitouche. Je n'avais qu'haine et mépris à son égard, jusqu'à ce que ma mère me balance cette bouteille à la mer, je suis jalouse maintenant.
Et P est sorti, me laissant dans mon désarroi. En effet, je viens d'annoncer à mes parents que j'en avais pour onze matières à repasser en septembre, j'ai gravi des sommets là. Au lieu de jongler dans les histoires rocambolesques avec les hommes, je devrais plus m'atteler sur le droit du travail, droit pénal spécial et les neuf autres saloptés.
Je me sens plus que minable, plus que les autres fois car en plus, ces temps-ci, c'est la vulnérabilité mon crédo. Les pleurs pour un oui pour un non ne sont pas mon appanage et pourtant j'ai pris un abonnement perpétuel avec. Je tente de retrouver un semblant de ... en P. Mais c'est impossible, et j'ai pleuré. Car je l'ai quitté sur un coup de tête puis je me suis ravisée, c'est pas possible, je le savais alors pourquoi lutter contre. Le point de départ des problèmes, c'est ... . Toujours lui. Pourquoi je l'ai quitté, pourquoi mes parents n'ont pas agréé à notre relation, pourquoi je lui ai menti, pourquoi il m'a trompé, pourquoi on s'aimait tant, pourquoi on a pas pu réparer les erreurs. Dans ces moments, je me rappelle quand il m'implorait "Pourquoi tu ne me l'as pas dit (mon prénom) que ça allait si mal, je t'en supplie, ne me quitte pas, j'arrête tout, je te promets, je changerai, on changera tout, regarde comme on est toi & moi, jamais on retrouvera ça". [Comme un signe, les feux d'artifices s'archarnent dans la nuit noire, juste lors que je tape ces mots..]. J'aimerai revenir à ce jour, que Le Timide m'ait fait un sale coup, que je me rende compte que c'était ... ma vie, que jamais tout cela ne soit arriver, j'aurai fuit ici, j'aurai été avec lui, ptn on s'aimait tellement. Etre avec P me rappelle tout ça, car je suis heureuse avec lui comme quand je l'étais avec ... . Je me rappelle ça, ici, dans ce paragraphe, car il me soutient pour la fac, cette fac de mrd, cette Licence merdique j'aurai jamais, comme ... l'aurait fait.
Jsuis pire que perdue, je trouve pas la force de m'éxonérer de tous ces sentiments, de colère, de déception, de regrets, vis-à-vis de moi, d'eux, des autres. Alors j'ai acheté de Marlboro mentholés, ça me rappelle Kev' qui m'en refilait sans cesse. Le premier pas a été franchi: j'ai acheté mes propres cigarettes. J'attend que la maison s'éteigne, ma fenêtre est ouverte, tient j'entend la clé qui tourne, on ferme la porte pour la sécurité, que les interrupteurs s'éclipsent aussi, pas d'appels, ni P. avec ses copains au ciné, ni RC à la fête de veille du mariage de sa soeur, ni ... là-bas en vacances, ni Kev à qui j'ai enviyé " :'-( " sans réponse, ni Sista qui a écrit "La vie est si cruelle parfois", je me dis que c'est pas son moment à elle non plus. Toutes les portes sont lockés, garage, cuisine externe, toutes. J'attend les pas dans l'escaliers; le dernier interrupteur, ça y est. Un raclement de gorge, la porte de la chambre qui se pousse; ça y est mon beaup est entré dans la chambre, 10 min de sécu encore pour les éventuels allers-retours WC bouteille d'eau. Et ça y est, je pourrai l'allumer cette clope. Autant de signes, de rituels, de sons et d'images que je me fais les illustrants tous ces prémices à cette situation si bien connue, mais dont on peut se méfier, toujours est-il possible quelques écarts. Une porte s'ouvre et même si la clope au bec n'est pas un film que je me fais, la fumée y échappant est tout aussi possible. Alors j'analyse. J'analyse les propres signes de ma vie aussi; et les prémices que j'entrevois me laissent apercevoir un truc salace, bien dégueulasse, je la refilerai bien à quelqu'un cette vie de malaria que j'ai, tendance égoïste et même destructrice, ça va bien avec le thème. Je me méfierai toujours.
Tellement, que je ne metterai qu'un écouteur à mes oreilles, pour entendre toute imprévision et prévenir pour mieux dissimuler mon pêché.


"Tera Mera Rishta" - Mustafa Zahid

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité